L'évent de Juillet 2012 : La secheresse !

La paix règne maintenant des lunes dans la forêt, où les animaux continuent à régner en maître sans l'intervention de leurs voisins, les hommes. Chaque chose est à sa place, les carnivores et les herbivores ont appris à vivre en harmonie, les premiers laissant aux seconds suffisamment d'espace et de temps pour pouvoir vivre et se reproduire, ne tuant jamais plus que le strict nécessaire à la survie de chacun. Les humains n'ont toujours pas découvert ce sanctuaire verdoyant, et il semblerait que les choses seront toujours ainsi, la nature garde ses droits en ce lieu... pourtant, la paix établie entre les animaux est sur le point d'être mise à rude épreuve, l'harmonie est sur le point d'être corrompu et les frontières qui séparent les territoires vont êtres brisées en milles morceaux. Ce coup-ci, l'homme ne sera pas responsable du danger dans lequel les habitants de la forêt vont se retrouver plonger... c'est un caprice de Dame Nature elle-même, qui semble vouloir mettre ses enfants à l'épreuve, qui va commencer à changer les choses...

L'été vient de commencer, la nature réveillée au printemps est verdoyante, les choses semblent parfaites, comme toujours, dans la forêt... mais très vite, quelque-chose va commencer à inquiéter les animaux : la chaleur. De toute l'histoire de ces bois depuis leur création, jamais un été n'a paru aussi chaud, et déjà, les plus anciens des animaux, ceux qui ne peuvent supporter les dures rayons de la grande boule de feu, tombent... si certains, qui pensent qu'en ce lieu, ils ne risquent rien, disent que les choses s’arrangeront d'elles-même, comme elles l'ont toujours fait, d'autres voient en ce soleil de plomb, en le manque de souffle de vent frai et en la végétation qui commence petit à petit à roussir, comme un mauvais présage... la sécheresse est aux portes de la forêt, un désastre qui va plongeait ce monde en de lumineuses ténèbres.

Après seulement quelques jours, l'eau commence à ce faire rare, dans la forêt, les fleuves, les rivières, même les eaux des lacs commencent à baisser dangereusement. Alors que l'eau potable commence réellement à manquer, la belle végétation de ce monde décline, puis s'éteint... de nombreux hectares se transforment en déserts de poussières et de troncs aux bois morts, sans la moindre feuille sur eux, où mûrit par-ci, par-là le cadavre d'une pauvre bête morte de soif, et d'autres se transforment en champ de cendres et de langues rougeoyantes. A la chaleur, le moindre petit éclat créé des séries d’incendies que les animaux vont devoir éteindre en s'unissant, ou devoir fuir aussi vite que possible... mais comment éteindre un feu sans gaspiller déjà le peu d'eau qu'il leur reste encore ?

Ceux qui étaient autrefois des amis, des frères, des meutes, commencent à se disputer. Certains cherchent à s'approprier les derniers points d'eau encore potable, au détriments des autres animaux, le côté obscur de chacun d'entre-nous se mettant en avant tendis que la Mort rode autour de nous, fauchant joyeusement toute les étincelles qu'elle croise. La chaleur met les nerfs de chacun à rude épreuve, et les combats sanguinaires pour une raison ou pour une autre se multiplient. Et si la guerre ne grogne pas à cause de l'eau, elle grogne à cause de la nourriture... après les végétaux, ce sont les herbivores, qui commencent à tomber les uns après les autres, emporté par la faim que la forêt réduite en poussière et en cendre à laissait derrière-elle. Tout comme l'eau, certains oasis de verdures réussissent à tenir, mais encore faut-il que les animaux acceptent de continuer à partager le peu de réserve qu'il leur reste. Et la mort emportant les herbivores, bientôt, la faim touchera aussi les carnivores... les charognes n'offrent pas éternellement de la nourriture.

Entre la guerre de l'eau et de la faim, entre les incendies et leurs forces consumées, les animaux vont devoir se battre plus que jamais pour pouvoir survivre à cet nouvelle épreuve. Certains en auront le coeur endurci, d'autre montreront leur bonté en venant en aide à ceux qui ont plus de mal qu'eux... une seul chose est sûr : , les choses vont de mal en pis, et bien des êtres pensent qu'ils seront tous morts avant le retour de la pluie. Certains tentent déjà de quitter la forêt, préférant affronter les hommes plutôt que la sécheresse... d'autre marchent à travers les bois, à la recherche d'eau, ou au moins d'une solution... d'autres se laissent dépérir dans leur désespoir...

Ferez-vous partis de ceux qui perdent espoir ? Ferez-vous parti de ceux qui continueront à se battre pour leur survie ?

Une seule chose est sûr : vous devez bougez vos poils, vos plumes ou vos écailles, car la survie de ce monde, ainsi que celle de vos paires, se trouve peut-être entre vos griffes.

[Merci beaucoup à Sîre pour ce magnifique texte, alors ... A vos claviers les amis ! ]